Bob Dylan a publié il y a quelques jours une lettre à ses fans, mise en ligne sur son site officiel, dans laquelle il dément toute censure lors de ses récents concerts en Chine.
Une démarche (à ma connaissance) sans précédent, car Bob Dylan a pour habitude de ne s’exprimer que par ses chansons ou quelques rares interviews. Sur scène, il lui arrive de ne pas lâcher un traître mot à l’attention du public pendant un concert entier…
L’événement mérite donc d’autant plus d’être salué que, sur le fond, la défense de Bob Dylan est convaincante.
Extrait : «Avant toute chose, nous n’avons jamais été interdits de jouer en Chine (…) Pour ce qui est de la censure, le gouvernement chinois avait demandé le nom des chansons que j’avais l’intention d’interpréter (…) Si des chansons, vers ou paroles ont été censurés, personne ne m’en a rien dit et nous avons joué toutes les chansons que nous avions l’intention de jouer.»
Un article de Slate vous en dira plus, avec d’autres extraits de ce message.
A lire aussi, cette tribune d’un prêtre catholique américain, Robert Barron, pour qui les concerts de Bob Dylan (lui-même «born again christian») ont constitué un soutien bienvenu aux chrétiens chinois, très réprimés par le régime communiste.
Alors, Bob Dylan a-t-il eu raison de chanter en Chine ? Ou pensez-vous, comme la journaliste Maureen Dowd du New York Times, que Bob Dylan a « soufflé dans le vent idiot » (Blowin’ in the Idiot Wind, jeu de mots sur deux titres célèbres du Maestro, Blowing in the Wind et Idiot Wind) ? Vos avis sont les bienvenus !