Elvis Costello, tout simplement impérial à l’Olympia

Superbe, magnifique… Les mots sont faibles pour qualifier le concert acoustique et (presque) solo d’Elvis Costello hier soir 20 octobre 2014 à l’Olympia.

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Photo reprise du site http://www.elviscostello.info

La « mise en bouche » avait été efficacement assurée par l’excellent pianiste Steve Nieve (prononcez naïve), qui est un peu à Elvis Costello ce que Steve Van Zandt est à Bruce Springsteen : un complice des bons et mauvais jours qui reste toujours fidèle tout en volant volontiers de ses propres ailes. En comparaison de Tall Ulysse, de Cali (pas reconnu tout de suite !) et d’un bon guitariste (si vous connaissez son nom, merci de me l’indiquer !), Steve Nieve a donc interprété quelques titres avant de céder la scène (après un entracte) à la vedette de la soirée.

Elvis Costello surgit donc, tout juste accompagné d’une collection impressionnante de guitares. De 45 à She (sa reprise de Charles Aznavour) en passant par Veronica ou Everyday I Write The Book (petit chef d’oeuvre qu’il prétend avoir écrit en 10 minutes, mais on n’est pas forcé de le croire…), Elvis Costello revisite en acoustique quelques perles d’un répertoire aussi riche et varié que celui de Bob Dylan ou de Randy Newman, avec qui il partage ce mélange typiquement anglo-saxon d’ironie et de romantisme échevelé généralement mal perçu dans nos contrées. Entre les chansons, il égrène quelques souvenirs sur son père et son grand-père, tous deux musiciens (le fait d’être issu d’une famille de musiciens est un autre point commun entre Costello et Newman).

Ci-dessous, la vidéo d’un moment fort de la soirée : The Comedians, titre écrit par Elvis Costello pour Roy Orbison.

Ce set solo se termine en beauté avec un magistral Watching The Detectives et un très émouvant Alison, commencé a cappella et repris en choeur tant bien que mal par un public enthousiaste et attentif.

Elvis Costello est alors rejoint sur scène par Steve Nieve. Le duo guitariste/pianiste démarre en trombe avec Accidents Will Happen, que Costello affirme avoir composé en hommage à une chauffeure (chauffeuse ?) de taxi mexicaine, mais on n’est pas forcé de le croire… La suite du concert alterne avec grâce classiques (Chelsea, Shipbuilding, Olivers’ Army…) et titres moins connus (Tender Moment, The Birds Will Be Singing…), avant un Peace, Love & Understanding final, où les choristes et guitaristes de Steve Nieve rejoignent sur scène le dynamique duo.

Les fans du Costello rocker punk auront sans doute été déçus, mais à mon humble avis, ce concert est l’un des tous meilleurs qu’il m’ait été de donner d’écouter de celui qui, à 60 ans bien sonnés, reste au top des songwriters contemporains.

Ci-dessous, la setlist (source http://www.elviscostello.info/wiki/index.php/Concert_2014-10-20_Paris)

01. 45
02. Either Side Of The Same Town
03. Veronica
04. Poison Moon
05. Watch Your Step
06. Ascension Day
07. Church Underground
08. Come The Meantimes
09. Lost On The River No. 12
10. Everyday I Write The Book
11. The Comedians
12. Walkin’ My Baby Back Home
13. Ghost Train
14. When I Was Cruel No. 2
15. Wave A White Flag
16. She
17. Watching The Detectives
18. Alison
Encore 1
19. Accidents Will Happen – with Steve Nieve
20. Shot With His Own Gun – with Steve Nieve
21. Tender Moment (Kairos) – with Steve Nieve
22. (I Don’t Want To Go To) Chelsea – with Steve Nieve
23. Almost Blue – with Steve Nieve
24. I Want You – with Steve Nieve
Encore 2
25. The Birds Will Still Be Singing – with Steve Nieve
26. Jimmie Standing In The Rain – including Brother, Can You Spare A Dime? – with Steve Nieve
27. Shipbuilding – with Steve Nieve
28. Oliver’s Army – with Steve Nieve
29. (What’s So Funny ‘Bout) Peace, Love And Understanding? – with Steve Nieve and band

Start time: 8:50
End time: 23:15
Submitted: Martin Foyle

4 réflexions sur « Elvis Costello, tout simplement impérial à l’Olympia »

  1. j’ai dû rêver, le titre ne figure effectivement pas sur la setlist… Je viens de corriger !

  2. par contre, « all this useless beauty », je ne l’ai pas entendue… Il me semble bien être resté jusqu’à la fin.

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